Azerbaïdjan... moments forts.
-Douane, ouvre-toi.
Nous passons sous le panneau de signalisation sur lequel est inscrit : "Azerbaidjan border", suivi de « Good Luck ». Nous ne pensions pas que ces deux mots nous porteraient chance pour la suite du voyage. L'officier, à la douane, chargé de vérifier nos bagages, s'empresse de nous demander si nous possédons un drone. Bingo ! la réponse est positive. C'est donc une confiscation du drone sur le champ. Après de longs échanges avec l'état major, nous pouvons conserver le drone mais il sera scellé et donc inutilisable tout le long de notre présence sur le territoire azéri.
En conflit avec l'Arménie depuis des décennies, les autorités azerbaïdjanaises craignent que le drone soit utilisé pour une mission d'espionnage dans la région du « haut karabagh », sujet de discorde entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. (Conflit meurtrier entre 1991 et 1994)
Nous sommes donc chanceux de ne pas devoir laisser le drone derrière nous.
Ça roule ?
Avec un mois de visa en poche, nous souhaitons atteindre la frontière avec l'Iran à Astara.
En général, nous faisons trois jours de vélo et du camping sauvage, suivi d'un jour de repos en guest house pour nous ressourcer et faire quelques heures d'école. Il y a à peu près 700 kilomètres à faire pour atteindre la frontière iranienne. Nous décidons de suivre la chaîne de montagne caucasienne pour éviter la circulation de l'autoroute et profiter d'un splendide paysage. Nous nous réservons aussi du temps pour vivre au mieux les imprévues.
C'est quoi ces hurlements ?
A la tombée de la nuit, chacun blottit dans son duvet, des hurlements peu rassurants se font entendre. Chacun y va de son interprétation : ce sont des oiseaux, des cris de joie à la sortie d'un mariage, des sirènes de police... Aucune réponse ne fut la bonne. Plus tard, on nous apprendra lors d'un campement chez l'habitant que les chacals rôdent et qu'ils s'approchent des habitations. Sûrement pour espérer festoyer autour d'une poule égarée.
Invitation de dernière minute.
Les habitants d'une ferme nous invitent à planter la tente près de chez eux. 30 minutes s'écoulent et nous voici invités au mariage de leur fils qui aura lieu dans deux jours. Nous acceptons. Il nous reste une journée pour trouver une tenue adéquate. Le mariage est célébré dans la plus pure tradition azérie. 500 invités sont conviés. Nous apprenons que le père du marié est l'imam du village.
Nous ferons de notre possible pour honorer cette fête. Les convives ont bien ri quand nous avons commencé à danser...
Camping chez l'habitant.
Nous avons une petite hésitation quand nous nous approchons d'une habitation pour demander à planter notre tente. D'expérience, nous savons que nos hôtes vont vouloir nous nourrir et nous protéger. En général, ils nous proposent de dormir chez eux et de nous nourrir à volonté. A chaque arrêt, le chariot repart toujours plus chargé (min 15 kg de plus car en principe les filles reçoivent une pastèque en cadeau). L'hésitation est donc de savoir si nous sommes prêts à accepter tous ces cadeaux ou préférons-nous trouver un endroit plus isolé sans âme qui vive pour pouvoir repartir tôt le matin ?